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  • La Forêt qui scintille

    Au bord d’une route, à la lisière de la forêt, un bar improbable. Une chanteuse, Maca, beauté sur le déclin à la voix rauque, un entraîneur déchu désormais videur, rongé par l’alcool et amoureux de Maca, un ancien toxicomane, un groupe de jeunes filles, parmi lesquelles une enfant, dans un camion arrêté le long de la route, parties pour voir quelque chose, gagner quelque chose, vivre quelque chose, et qui finiront probablement sur un trottoir, quelque part en Europe. Des personnages au bord du monde qui se croisent, s’affrontent et s’ignorent jusqu’au petit matin. Cette pièce courte au cadre restreint, ces personnages et les thèmes abordés, rencontre improbable entre un bus de prostituées en transit et les occupants d'un cabaret en déshérence, laissent entrevoir de solides possibilités de mise en scène. La création de La Forêt qui scintille, en 2009 à l'Atelier 212 de Belgrade, par l'étonnant Tomi Janežić, a été qualifiée de « meilleur spectacle jamais accueilli au BITEF ».

  • Vivra

    Beslan, 1er septembre 2004. Plus d'un millier d'enfants et d'adultes sont pris en otages le jour de la rentrée scolaire dans une école d'Ossétie-du-Nord, dans le Caucase, par un groupe de terroristes réclamant le retrait des troupes russes de Tchétchénie. Pendant trois jours, les otages sont entassés dans un gymnase, dans une chaleur étouffante, sans eau ni nourriture. Refusant toute négociation, les forces russes finissent par donner l'assaut en tirant à l'arme lourde. Le bilan sera de 334 morts, dont 186 enfants. Tous les preneurs d’otages sont tués, sauf un. Traduit en justice, il plaide innocent. Ce procès sera le seul mené concernant ces événements. Malgré les demandes des familles des victimes, aucun responsable politique ou militaire ne répondra de cet assaut devant la justice. Cette pièce de théâtre documentaire, commande de la Maison d’Europe et d’Orient, a été écrite d’après les minutes de ce procès, qui a permis un travail d'analyse du processus qui avait déjà mené à une tragédie similaire dans un théâtre de Moscou en 2002. Elle est une contribution à la recherche de la vérité et à la mémoire des victimes.